En 1921, ce domaine est vendu à une Société Immobilière à la recherche d’un endroit pour édifier une cité-jardin. La situation géographique est idéale, à proximité du chemin de fer Saint Lazare-Mantes Evreux, de la Seine et de la grande route Paris-Mantes appelée « Route des quarante sous ». Le domaine donc est vendu en 1921 à deux sociétés mutualistes, la Belgique Prévoyante et la Prévoyance Mutuelle Française représentées par M. Ramoisy (citoyen belge), pour édifier la cité-jardin qui portera le nom d’Elisabethville dès 1922. Ce nom fut donné en hommage à la Reine des belges qui avait bien voulu en accepter le parrainage. Cette propriété fut payée avec les fonds souscrits par les épargnants ayant adhéré à ladite Société de prévoyance. Le déboisement commence alors et en 1923, 10 villas témoins sont construites. En octobre 1923 un golf 18 trous est inauguré par le baron Gaiffier d’Hestray, ambassadeur de Belgique. C’est en 1926 que sont réalisés les boulevards et les avenues, et la plage dite « de Paris » est inaugurée le 14 juillet 1927 autour de l’hôtel de la Plage. Plusieurs centaines de parisiens s’y rendaient chaque weekend end attirés par les campagnes d’affichage du métro et de la gare Saint Lazare. En 1927, le casino-théâtre ouvre ses portes boulevard de la plage. A cette même date, la première pierre de l’église Sainte Thérèse est posée, elle sera en béton, lumineuse avec ses quatre verrières et ses voûtes incrustées de verre de couleur. Et place de l’Etoile, un monument est érigé pour symboliser l’amitié franco-belge et inauguré en 1928. Comme toute cité qui se développe, Elisabethville voit apparaître ses premiers commerces, dont l’ouverture de sa première boulangerie en 1929, elle sera nommée « la Reine Elisabeth ». En 1932 une usine de confiserie et confiturerie voit le jour entre le boulevard de Mantes et la ligne de chemin de fer. L’école, achevée en 1935 sera baptisée « Reine Astrid » du nom de l’épouse de Léopold III roi des belges. Le développement de la cité est interrompu par la crise de 1929 et la guerre de 1940. Mais en 1952 l’essor de cette petite cité reprend par la création de l’usine Renault et de logements pour ses employés pour loger le personnel d’entretien. |